Quеbec малко info

Само за полезни връзки
Заключено
valBG
Мнения: 252
Регистриран на: Чет Юли 31, 2003 12:22 pm
Местоположение: Montreal
Обратна връзка:

Quеbec малко info

Мнение от valBG »

Québec (province), province de l'est du Canada, limitée au nord par le détroit d'Hudson et la baie d'Ungava, à l'est par le Labrador, le détroit de Belle-Isle et le golfe du Saint-Laurent, au sud par le Nouveau-Brunswick, le Maine, le NewHampshire, le Vermont, l'État de NewYork et l'Ontario et à l'ouest par l'Ontario, la baie James et la baie d'Hudson. La rivière des Outaouais forme une partie de la frontière avec l'Ontario.
La province tire son nom d'un terme algonquin qui signifie «!rétrécissement du fleuve!», en référence à la partie du fleuve Saint-Laurent qui borde la ville actuelle de Québec, capitale de la province.
Milieu naturel

Relief et hydrographie
La province, d'une superficie de 1667926km2, s'étend sur 1930km du nord au sud et sur 1610km environ d'est en ouest. Avec 15,5p.100 de la superficie totale du pays, c'est la plus vaste des provinces canadiennes. Le point le plus bas se situe au niveau de la mer, alors que le point culminant correspond au sommet du mont d'Iberville (1622m).
Le Québec se divise en trois régions géographiques: le Bouclier canadien, la région appalachienne et les basses terres du Saint-Laurent.
Le Bouclier canadien, qui couvre environ 90p.100 du Québec, est formé essentiellement de granite et de gneiss anciens. Généralement plat et parsemé de lacs, il rejoint les eaux peu profondes de la baie d'Hudson. Le relief très accidenté de la partie sud englobe les hautes terres du Saint-Laurent, dont le point culminant est le mont Tremblant (968m). En raison de températures très basses, le sol est gelé en permanence dans le quart nord du Bouclier.
La région appalachienne, extension des Appalaches américaines, est essentiellement formée d'arêtes parallèles, constituées de roches sédimentaires plissées et érodées, qui suivent une direction nord-est, vers la Gaspésie, ou presqu'île de Gaspé, à travers la partie sud-est du Québec. Les monts Notre-Dame et les monts Otish constituent les principaux massifs de la région. Les sables et les argiles glaciaires composent les profondes vallées séparées par les arêtes et offrent un terrain propice à l'agriculture. Le mont Jacques-Cartier (1268m), au sein de la Gaspésie, est le point culminant de la région appalachienne.
Entre le Bouclier canadien et la région appalachienne, se trouve l'étroite plaine basse du Saint-Laurent. C'est dans cette région, fortement peuplée, que se trouvent les villes de Montréal et de Québec. Autour de Montréal, les plaines basses butent sur les collines Monteregiennes, ensemble de sommets isolés, dont le plus haut est le mont Brome (553m). La région possède des terres arables de très bonne qualité.
La province québécoise se caractérise par deux grands ensembles géographiques: la région du Grand Nord, ou Nouveau-Québec, avec un climat très froid, peu d'infrastructures et une population peu nombreuse, essentiellement composée d'Amérindiens!; et le bassin du Saint-Laurent qui draine la région à plus forte concentration humaine du Québec, dotée de plusieurs centres urbains.
Le réseau hydrographique du Québec peut être divisé en deux systèmes, l'un coulant vers l'est, en direction de l'océan Atlantique via le Saint-Laurent, l'autre vers l'ouest, le nord et l'est, en direction de la baie James et des baies d'Hudson et d'Ungava. Classé parmi les plus grands fleuves du monde, le Saint-Laurent prend sa source à l'ouest des Grands Lacs!; son réseau s'écoule sur près de 4000km. Au Québec, ses principaux affluents septentrionaux sont la rivière des Outaouais, le Saint-Maurice, la Saguenay et le Manicouagan, tandis que ses principaux affluents méridionaux sont le Richelieu, le Saint-François et la Chaudière. La voie maritime du Saint-Laurent a été profondément aménagée afin d'accueillir des navires de haute mer.
La région du Bouclier canadien est drainée vers l'ouest par des cours d'eau tels que l'Eastmain, la rivière Nottaway, la rivière Rupert, la Grande Rivière et la Grande Rivière de la Baleine, en direction de la baie d'Hudson et de la baie James. Le réseau hydrographique Koksoak-Caniapiscau et la rivière George coulent en direction du nord vers la baie d'Ungava.
La région est parsemée de lacs, dont les plus grands sont le lac Saint-Jean, le lac Mistassini, le lac Abitibi, les réservoirs Gouin, Caniapiscau, Opinaca, Outardes, le lac à l'Eau Claire et le lac Bienville.
Climat
Le climat du Québec se caractérise par de fortes variations régionales, des hivers longs et froids, des étés courts et frais, ainsi que par d'importantes précipitations annuelles, dont un tiers environ sous forme de neige. Du nord au sud, le climat varie de polaire, à continental humide, en passant par le type subarctique dans le centre.
Les conditions climatiques sont influencées par la position septentrionale de la province et par une double exposition aux eaux froides de la baie d'Hudson et aux courants océaniques froids, le long de la côte du Labrador. Des masses d'air polaire balaient la province depuis le nord-ouest par la baie d'Hudson, qui est entièrement gelée en hiver. Un air plus chaud et plus humide arrive par le sud-ouest et le sud-est. Fort-Chimo, dans le nord, possède une température moyenne de -!23!°C en janvier, et de 11!°C en juillet. À Montréal, dans le sud, les températures moyennes atteignent -!9!°C en janvier et 22!°C, en juillet. Les records d'amplitude de la province sont de -!54,4!°C, en 1923, à Doucet, dans le sud, et 40!°C, en 1921, à Ville-Marie, dans le sud-ouest. Les précipitations annuelles de Fort-Chimo atteignent 484mm contre 1000mm pour Montréal. Les chutes de neige sont importantes sur toute la province.
Végétation et flore
À chaque zone climatique principale québécoise correspond un type de végétation. La péninsule d'Ungava, au nord, est couverte de toundra composée de buissons bas, de mousses et de lichens. La toundra et les forêts de conifères clairsemées couvrent la moitié nord subarctique du plateau central de la région du Bouclier canadien, constituant ainsi une zone de transition. Sapins, épinettes blanches et mélèzes noirs et blancs sont les principales espèces de cette région. Plus au sud, se trouvent de vastes forêts, de type boréal à mixte, composées pour l'essentiel de sapins, de sapins baumiers, de pruches et de pins gris!; elles comprennent des trembles et des bouleaux dans les parties jouxtant le fleuve Saint-Laurent, qui sont à l'origine de l'importante industrie de papier et de pâte à papier du Québec. Outre les conifères, des espèces à bois dur poussent dans la partie méridionale des hautes terres du Saint-Laurent!; celles-ci sont prédominantes dans les secteurs plus chauds des basses terres du Saint-Laurent et de la région appalachienne. Les principales espèces à bois dur sont l'érable, le hêtre, le chêne, l'orme, le peuplier, le tremble et le bouleau. Dans leur ensemble, les forêts couvrent environ 69p.100 du sol québecois. Celui-ci offre de nombreuses autres plantes, dont des espèces à fleurs telles que l'aster, la renoncule des champs, le solidago, la trillie et la violette.
La faune du Québec est très riche, particulièrement la vie sauvage, et elle attire de nombreux chasseurs. L'extrême nord est peuplé de phoques, d'ours polaires et de renards arctiques. Les bois et les forêts de conifères abritent de nombreux loups, des ours noirs, des caribous, des cerfs et des élans. La province compte également d'importantes populations de castors, de martres, de rats musqués, de loutres et de visons. Le gibier à plume (tel que le canard, l'oie et la perdrix) et les poissons d'eau douce (comme la truite, le pickerel, le brochet et la perche) attirent chasseurs et pêcheurs. Les poissons de mer (morue et hareng) constituent la base de la pêche commerciale.
Ressources et contraintes du milieu naturel
Le sous-sol de la région du Bouclier canadien est particulièrement riche en ressources minières (or, argent, cuivre, zinc et fer), mais l'important gisement de Rouyn-Noranda est épuisé. Le Québec possède dans le Labrador l'un des gisements de minerai de fer les plus importants et les plus riches du monde. La région appalachienne est réputée pour les mines de cuivre de la Gaspésie, qui renferme également des gisements de plomb, de zinc et de tungstène. L'Estrie, au sud du fleuve Saint-Laurent, possède d'immenses réserves d'amiante ainsi que de pierres, de sable, de gravier et de tourbe. On trouve également d'autres minerais tels que le niobium, le lithium, le bioxyde de titane et la dolomite.
Le Québec a réussi à exploiter ses ressources naturelles -minerais, lacs et forêts- malgré les contraintes engendrées par l'immensité du territoire, ainsi que par le climat froid et rigoureux.
Population et société

Démographie
D'après le recensement de 1991, la population québecoise représentait 6895900habitants, avec une densité moyenne de 4habitants au kilomètre carré. Toutefois, cette répartition est très inégale, puisque la majeure partie des habitants est concentrée dans l'extrême sud-est, dans la vallée du Saint-Laurent qui possède à la fois les terres les plus fertiles de la région et le climat le plus agréable. Cette population est essentiellement urbaine et se rassemble autour des centres de Québec et de Montréal.
Le français est la langue maternelle d'environ 81p.100 de la population, les autres Québécois sont anglophones et vivent principalement à Montréal et en Estrie. La question linguistique, c'est-à-dire le maintien d'une originalité liée à la langue française, occupe une place importante dans la société québécoise.
La majorité de la population de la province est catholique.
La population immigrée est concentrée à Montréal et dans les grandes villes industrielles!; elle est originaire principalement d'Italie, de France, d'Haïti, de Grande-Bretagne, du Liban et de Grèce. La province compte également des autochtones au sein de sa population. En 1991, ils représentaient 80940habitants, dont 62000Amérindiens, 11200métis et environ 7000Inuits.
Découpage administratif et villes principales
En 1987, la province du Québec a été divisée en seize régions administratives. Au sud-ouest, à la frontière avec l'Ontario, la région Abitibi-Témiscamingue est riche en ressources telles que le cuivre, l'or ou le bois. Le long de la rivière des Outaouais, s'étire la région du même nom!; elle abrite de nombreuses forêts. Dans la région des Laurentides, à l'est de l'Outaouais, les lacs et les forêts sont également prééminents. L'axe fluvial du Saint-Laurent draine plusieurs régions, telles que la région de Lanaudière (à l'est des Laurentides), qui possède une des croissances démographiques les plus élevées de la province, et la région Mauricie-Bois-Francs, à vocation agricole et industrielle. La concentration de la population s'effectue autour des régions de Laval et de l'île de Montréal. L'extension des Appalaches comprend les régions d'Estrie, de Montérégie et du Bas-Saint-Laurent. Autour de la ville de Québec, s'étendent la région de Québec, centre administratif, industriel et touristique, et la région Québec-Sud ou Chaudière-Appalaches. À l'extrémité orientale, la péninsule de Gaspé constitue la région de Gaspésie. Au centre de la province se trouve la région Saguenay-Lac-Saint-Jean. Enfin, le nord de la province est occupé par deux régions: la Côte-Nord, riche en forêts et en énergie hydroélectrique et le Nord-du-Québec caractérisé par un climat très froid et une végétation de toundra.
Le Québec est l'une des provinces les plus urbanisées du Canada: environ 78p.100 de la population vit dans des zones urbaines. Les plus grandes villes de la province sont Montréal (également première ville du Canada, qui occupe une position de carrefour), Laval, la ville de Québec (capitale de la province), Longueuil, Gatineau et Montréal-Nord.
Éducation et culture

Éducation
Dans le domaine de l'enseignement, où l'autonomie des provinces canadiennes est particulièrement sensible, le Québec, attaché au principe de décentralisation, a choisi de renforcer le pouvoir des différentes instances provinciales. La question linguistique et le statut de la langue française jouent un rôle primordial dans le secteur éducatif. L'université la plus ancienne de la province est l'université Laval, près de la ville de Québec!; elle fut fondée, en 1663, en tant que séminaire et devint une université en 1852. Au début des années 1990, la province comptait sept universités. Quatre d'entre elles, celles de Laval, de Montréal, de Sherbrooke (1954) et de Québec (1968) sont francophones, tandis que trois, McGill University et Concordia University (1974) à Montréal, ainsi que Bishop University (1843) à Lennoxville sont anglophones.
Culture
Dans le domaine culturel, le Québec possède sa propre originalité, fondée sur l'usage de la langue française, que l'on retrouve à la fois dans les arts, la littérature, la musique et le cinéma. En 1987, la ville de Québec fut le siège du deuxième sommet de la Francophonie. Voir Canada!; Canada, art du!; Canada, littératures du.
La province possède un passé historique riche dont on trouve les témoignages dans les lieux d'exposition et les musées. Ainsi, Montréal abrite un musée des Beaux-Arts, le musée McCord (histoire et art canadiens), le musée d'Art contemporain et le musée de la Banque-de-Montréal (consacré à la numismatique et à l'histoire du Canada). La ville de Québec abrite le musée du Québec, dédié à la peinture et à la sculpture, et le musée de la Civilisation (1988). On peut également citer le Musée canadien des Civilisations, à Hull.
Le Québec présente plusieurs sites historiques dignes d'intérêt. Dans la ville de Québec se trouvent le Parc des Champs de Bataille, qui fut le théâtre de la victoire décisive des Britanniques sur les Français en 1759, et le parc Cartier-Brébeuf où l'explorateur français Jacques Cartier passa l'hiver 1535-1536. Le parc historique national du Fort-Chambly, à Chambly, abrite les ruines d'une forteresse bâtie par les Français de 1709 à 1711. Les forges du Saint-Maurice, à Trois-Rivières, offrent les ruines du premier site sidérurgique canadien, fondé en 1729.
Gouvernement et vie politique
Le Québec est une province appartenant à la Confédération canadienne. Le chef de l'exécutif québécois est un lieutenant-gouverneur, nommé par le gouverneur général canadien, pour une durée de cinq ans. Le lieutenant-gouverneur, qui représente le souverain britannique, occupe une position essentiellement honorifique. C'est en réalité le Premier ministre, chef du parti majoritaire, qui préside le conseil des ministres, choisis par lui parmi les membres de l'Assemblée nationale. Celle-ci, détentrice du pouvoir législatif, se compose de 125membres, élus au suffrage universel pour une durée de cinq ans.
La plus haute juridiction du Québec est la Cour d'appel, composée d'un président et d'une vingtaine d'autres membres, nommés par le gouvernement fédéral canadien, tout comme ceux de la Cour supérieure, autre juridiction importante. Comme dans les autres provinces canadiennes, le droit pénal du Québec s'inspire essentiellement du droit britannique. En revanche, le droit civil québécois est unique au Canada, car il repose sur le Code Napoléon français.
Le Québec est divisé en 96municipalités régionales de comté. Les autres unités administratives régionales et locales sont constituées de 2grandes villes, 255villes, 197villages, 406paroisses, 103cantons, 10cantons unis et 485municipalités sans dénomination. Les grandes villes, les villes et les villages sont gérés selon le modèle du conseil municipal, présidé par un maire.
Le Québec est représenté au Parlement canadien par 24sénateurs, nommés par le gouverneur général canadien, et par 75membres de la Chambre des communes, élus au suffrage universel pour cinq ans.
Parmi les principaux partis politiques, le Parti québécois (PQ), dirigé jusqu'en 1985 par René Lévesque, s'est attaché à préserver l'héritage français de la province, et a parfois prôné un statut de semi-indépendance, afin de protéger le Québec des régions non francophones du Canada. En 1990, plusieurs membres du Parlement quittèrent leurs partis respectifs pour former un parti qui défend la souveraineté du Québec: le Bloc québécois (BQ), dont le chef de file est Lucien Bouchard.
Économie
Jusqu'au XXesiècle, l'agriculture, l'exploitation forestière et la chasse (en particulier pour la fourrure) furent les principales activités économiques du Québec. À partir de 1900, l'exploitation minière et le secteur industriel se développèrent fortement!; ils représentent aujourd'hui 25p.100 du produit intérieur brut (PIB). Le secteur des services est également prédominant, il compte pour 70p.100 du PIB. Malgré un taux de chômage élevé (12p.100 en 1995), l'économie québécoise demeure compétitive.
Agriculture, forêts, pêche
Le secteur primaire ne représentait que 4p.100 des actifs en 1991. L'agriculture familiale a progressivement laissé la place à une agriculture plus moderne et organisée en grandes exploitations. Les basses terres du Saint-Laurent représentent la principale région agricole de la province. Les produits laitiers constituent la première activité, suivis par l'élevage de porcs, de volailles et de bœufs. Les principales récoltes concernent le maïs, les pommes de terre, le foin, l'avoine, l'orge, le blé, la betterave à sucre, le tabac, les pommes, les fraises, les framboises et les airelles. La plupart des céréales sont utilisées pour nourrir les animaux. Le Québec est le premier producteur canadien de sirop et de sucre d'érable.
La sylviculture, avec 39,9millions de m3 de bois par an, représente un secteur important. Les trois quarts de la récolte se composent de bois tendre, destiné essentiellement à la fabrication du papier. Le tiers de la production nationale de pâte à papier provient de la province québécoise. La pêche n'est pas une activité économique majeure au Québec hormis en Gaspésie, dans les îles de la Madeleine et dans la région Côte-Nord. Les prises se composent d'espèces marines telles que la morue, le hareng, le homard, le crabe et la crevette.
Le commerce des fourrures était une des premières activités pratiquées par les colons!; aujourd'hui le Canada est encore un des premiers producteurs de fourrure du monde, avec la Russie. Les Québécois produisent annuellement environ 248000peaux de fourrure mais la production a fortement chuté vers la fin des années 1980. Les principaux animaux chassés sont le castor, la martre, le rat musqué, la loutre, le renard et le phoque. Il existe également des élevages de visons et de renards.
Mines et industries
L'industrie minière est un secteur économique important au Québec, elle est principalement concentrée dans le sud de la province. Avec 8p.100 de la production minière annuelle canadienne, le Québec occupe la quatrième place derrière l'Alberta, l'Ontario et la Colombie-Britannique.
Les minerais métalliques (essentiellement le minerai de fer, l'or, le cuivre et le zinc) représentent les deux tiers de la production annuelle québécoise. Les minerais non métalliques, dont l'amiante, représentent environ 19p.100 de la production minière, le reste étant constitué par des matériaux de construction tels que la pierre, le ciment, le sable et le gravier. Le Québec est l'un des premiers producteurs mondiaux d'amiante. Sa production de bioxyde de titane est également importante à l'échelle mondiale. Les principaux sites miniers sont localisés à Chibougamau et Matagami, dans le sud-ouest (cuivre, zinc, or, argent et amiante principalement), Murdochville, en Gaspésie (cuivre), Thetford Mines et Asbestos, en Estrie (amiante essentiellement) ainsi que Schefferville et Gagnon, près de la frontière entre le Québec et le Labrador (minerai de fer, principalement).
Le Québec est la deuxième province industrielle canadienne, derrière l'Ontario, avec lequel il forme le cœur industriel du pays. Son activité est stimulée par la proximité des États-Unis. Les principaux secteurs industriels sont l'industrie agroalimentaire, le papier et ses produits dérivés, le textile et l'habillement, la sidérurgie et la métallurgie (notamment l'aluminium fabriqué à partir d'alumine et de bauxite importées), les équipements de transport, la chimie, les équipements électriques et électroniques, la chaudronnerie, le raffinage pétrolier et la menuiserie. Le principal centre industriel est Montréal, qui offre un large éventail de productions. Les principales usines de pâte à papier et de papier se trouvent à Hull, Trois-Rivières, Shawinigan et Québec, ainsi que dans le secteur du lac Saint-Jean. Les textiles sont produits à Sherbrooke et dans d'autres localités de l'Estrie.
Le Québec dispose d'une capacité de production annuelle d'électricité d'environ 142,3milliards de kWh, dont 95p.100 provient d'installations hydroélectriques. La baie James abrite le plus grand complexe hydroélectrique de la province, exploité par la société Hydro-Québec. Sous le nom de La Grande, ce complexe abrite trois centrales situées le long de la Grande Rivière. Ces réalisations s'inscrivent dans un projet plus vaste qui englobe l'aménagement de deux autres sites et l'installation des complexes de la Grande-Baleine et de Nottaway-Broadback-Rupert.
Le Québec exporte une large part de sa production électrique vers les autres provinces canadiennes et vers les États-Unis.
Secteur tertiaire
Les services représentent le secteur le plus performant de l'économie québécoise. Les infrastructures routières et ferroviaires sont concentrées dans le sud de la province. Quelques lignes desservent les zones minières de l'est et de l'ouest du Québec. La voie maritime du Saint-Laurent (ouverte en 1959) est l'axe de transport qui relie les Grands Lacs à l'océan Atlantique. Les ports fluviaux les plus importants sont situés à Montréal, Sept-Îles, Port-Cartier, Baie-Comeau, Sorel, Trois-Rivières et Québec. Le port de Sorel est relié à l'État de NewYork par le fleuve Richelieu canalisé et le lac Champlain. Le Québec compte aussi de nombreux aéroports.
Le secteur du tourisme occupe une place importante dans l'économie du Québec, qui accueille chaque année près de 20millions de touristes. Les villes de Montréal et de Québec sont les principales destinations urbaines, tandis que la Gaspésie, les hautes terres du Saint-Laurent et l'Estrie sont les zones touristiques rurales les plus prisées. Les parcs nationaux Forrillon et LaMauricie attirent de nombreux visiteurs, tout comme les sites historiques nationaux et les parcs provinciaux du Québec, permettant de pratiquer des sports nautiques (grâce aux divers lacs et cours d'eau), de camper et de chasser. En outre, avec ses nombreaux festivals et manifestations culturelles, la province attire également les touristes, en particulier lors de la fête de la Saint-Jean-Baptiste ou lors du carnaval de la ville de Québec.
Les médias sont très développés. Ainsi, le premier journal de la province, la Gazette, a été publié pour la première fois dans la ville de Québec, en 1764. Au début des années 1990, la province québécoise comptait une dizaine de quotidiens, principalement en langue française, le Journal de Montréal, le Devoir et la Presse, publiés à Montréal, le Soleil, publié dans la ville de Québec et le Nouvelliste, publié à Trois-Rivières, en langue anglaise, ainsi que Gazette, éditée à Montréal, qui est également un centre important de publication de livres et de magazines. Depuis 1988, le Québec participe aux émissions de la chaîne TV5, la télévision internationale de langue française.
Histoire

Le Québec français
La région du Québec fut d'abord habitée par les Algonquins, les Hurons et les Iroquois. En 1534, l'explorateur français Jacques Cartier accosta sur la presqu'île de Gaspé et revendiqua le territoire au nom de la France. L'année suivante, il remonta le fleuve Saint-Laurent et rencontra d'importantes communautés autochtones à Stadaconé et à Hochelaga (voir Canada).
La colonisation de la Nouvelle-France, nom donné à la région, commença avec l'explorateur français Samuel de Champlain. En 1608, il fonda une colonie européenne à Stadaconé, future ville de Québec. La colonisation fut lente, car les Français étaient davantage intéressés par le commerce fructueux des fourrures avec les Amérindiens que par la mise en valeur des terres. En 1628, la colonie ne comptait que 76membres. Pourtant, en 1627, le cardinal de Richelieu, ministre de LouisXIII, avait mis sur pied la Compagnie des Cent-Associés, société par actions, mandatée dans le but de développer la colonisation du territoire, en exploitant ses richesses naturelles. Celle-ci progressa lentement. Trois-Rivières fut fondée en 1634 et Montréal, sur le site de Hochelaga, en 1642, toutes deux destinées à développer le commerce de la fourrure. Des ordres religieux catholiques (en particulier les jésuites) définirent des normes morales strictes à l'attention des colons et convertirent les Amérindiens. Cependant, les Iroquois (qui soutenaient les Britanniques), rivaux des Hurons (en faveur des Français), constituaient une menace permanente pour la jeune colonie et les combats perdurèrent jusqu'à la signature du traité de paix de Montréal, en 1701.
Le gouvernement français envoya des troupes pour défendre le territoire et, représenté par l'intendant Jean Talon, il encouragea activement la colonisation et le développement de l'industrie. La population s'accrût pour atteindre près de 10000membres en 1683. L'instauration d'un système seigneurial permit à la vallée du Saint-Laurent de devenir rapidement une riche zone agricole produisant des céréales, du tabac, du chanvre et du lin. Les seigneuries étaient subdivisées en petits lots le long du fleuve, voie de communication et de transport importante dans un pays encore faiblement doté en routes. Les habitants réservaient aux seigneurs une partie du produit de l'exploitation au titre de l'utilisation de la terre et de certains équipements tels que les moulins à farine. Le gouvernement encouragea également la construction navale dans la ville de Québec, pour développer le commerce avec les Antilles. En 1683, la France mit un terme à sa politique d'incitation coloniale, qu'elle considérait comme une menace pour la démographie et le commerce français. Dès lors, la population du Québec s'accrût surtout sous l'effet d'un taux de natalité élevé, et son économie demeura agricole.
À partir du milieu du XVIIIesiècle, une guerre vit s'affronter Français et Britanniques au sujet de la domination de l'Amérique du Nord, et la Nouvelle-France fut un terrain de bataille important. La lutte connut son apogée lors du siège et de la prise de la ville de Québec par les Britanniques, en 1759. Les forces françaises de Montréal se rendirent en 1760. Finalement, aux termes du traité de Paris (1763), la France céda à la Grande-Bretagne la colonie de la Nouvelle-France (ou Québec).
Le Québec anglais
Pour gouverner ses nouveaux sujets, le roi GeorgesIII adopta l'Acte de Québec (1774), qui accordait certains privilèges à l'Église catholique, garantissait la continuité de l'usage du français et mettait sur pied un système juridique fondé sur le droit civil français et le droit pénal britannique. Par ailleurs, il étendit les limites du Québec, qui englobèrent dès lors des terres aujourd'hui occupées par l'Ontario et par les États de l'Ohio, de l'Indiana, de l'Illinois, du Michigan, du Wisconsin et du Minnesota.
En 1775, pendant la guerre d'Indépendance, les forces américaines envahirent le Québec, mais elles en furent chassées l'année suivante. Bien que ses régions méridionales devinssent territoires des États-Unis en 1783, le Québec demeura une colonie britannique. Il accueillit de nombreux réfugiés de la guerre d'Indépendance, appelés United Empire Loyalists, qui s'établirent le long du cours supérieur du Saint-Laurent.
L'Acte constitutionnel de 1791 divisa alors le Québec en deux zones, séparées par la rivière des Outaouais: le Bas-Canada (Québec actuel), essentiellement français, et le Haut-Canada (Ontario actuel), majoritairement anglais. Cette loi accordait par ailleurs un corps législatif colonial au Bas-Canada, bien que le pouvoir exécutif demeurât entre les mains du gouverneur général britannique. Durant la guerre anglo-américaine, en 1812, les troupes britanniques et la milice québécoise repoussèrent une invasion des États-Unis.
En 1837 et 1838, certains habitants du Bas-Canada, francophones ou anglophones, frustrés par leur manque d'autonomie et irrités de la rigidité des pouvoirs politiques, à forte connotation anglaise, se rebellèrent, sous la houlette de Louis Joseph Papineau. Ils réclamèrent la souveraineté politique, mais la rébellion de 1837 fut écrasée par les troupes britanniques.
Dans un souci de cohésion, le Parlement britannique adopta l'Acte d'union (1840), loi qui unifiait le Haut-Canada et le Bas-Canada en une seule province, dotée d'un corps législatif unique. Ce compromis permit l'essor économique de la province, fondé sur le développement des réseaux de transport: aménagement du port de Montréal, canalisation du Saint-Laurent et construction de lignes de chemin de fer. En 1849, la province avait acquis son autonomie en matière de politique intérieure, mais le parfait équilibre de ses deux parties, le Haut-Canada anglais et le Bas-Canada français, butait sur une impasse politique.
Pour résoudre ce problème, les responsables provinciaux des deux parties, avec l'appui de la Grande-Bretagne, prônèrent une union de toutes les colonies britanniques d'Amérique du Nord. L'Acte de l'Amérique du Nord britannique (1867) créa le dominion du Canada, une confédération dont le Québec (Bas-Canada) constituait une des quatre provinces, avec la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et l'Ontario (ou Haut-Canada). Le Québec fut alors soumis au gouvernement fédéral d'Ottawa, tout en conservant une certaine autonomie avec l'usage de la langue française, ainsi qu'en matière d'éducation et de religion. En 1912, ses frontières furent étendues au nord pour englober l'immense territoire d'Ungava, sauvage et riche en minerais.
La province de Québec
Le Québec fut essentiellement gouverné par le Parti conservateur jusqu'en 1897. De 1897 à 1936, il demeura sous le contrôle des libéraux, qui favorisèrent l'industrialisation et l'investissement, en plus des activités agricoles traditionnelles. Au cours de cette période, la composition de la population a évolué, à la fois sous l'effet d'une immigration massive, en provenance de l'Europe méridionale et de l'Europe de l'Est, et d'une émigration de Franco-Canadiens, en quête d'une meilleure situation économique, vers d'autres provinces canadiennes ou vers les États-Unis.
De 1936 à 1960, à l'exception d'un intermède libéral (1939-1944), le Québec fut gouverné par un nouveau parti, l'Union nationale, qui regroupait des conservateurs et certains libéraux dissidents. Pourtant, les mouvements nationalistes francophones commencèrent à occuper un rôle d'importance sur la scène politique, avec Henri Bourassa et Lionel Groux.
Au cours des années 1960, de nombreux Québécois s'inquiétèrent de plus en plus de l'influence du gouvernement fédéral sur les affaires provinciales. Les Québécois francophones (80 p. 100 de la population) s'irritèrent de l'usage de l'anglais, en particulier dans le milieu des affaires. Ils craignaient aussi de perdre leur culture française. Le gouvernement provincial laïcisa le système éducatif de langue française, et prôna la croissance industrielle lors de la «!révolution tranquille!» grâce à toute une série de mesures économiques et sociales par lesquelles l'État prenait de plus en plus d'importance auprès des différents partenaires économiques. Le soutien en faveur d'un Québec indépendant s'affirma. Dans un style plus radical et en pratiquant des actions terroristes, les extrémistes du Front de libération du Québec (FLQ) revendiquèrent également cette autonomie. Les indépendantistes reçurent, en 1967, le soutien du président français Charles de Gaulle qui, lors d'une visite, reprit leur slogan : «!Vive le Québec… libre!».
Les modérés rejoignirent le Parti québécois (PQ), fondé en 1968 par l'ancien ministre libéral René Lévesque, et militèrent en faveur d'un Québec souverain, coopérant avec le Canada sur le plan économique.
Aux élections de 1970 et de 1973, le Parti libéral du Québec, avec à sa tête Robert Bourassa, l'emporta face à l'Union nationale et au PQ, notamment en s'opposant au séparatisme. Mais le gouvernement de Bourassa fut affaibli par des grèves et souvent paralysé par la crainte de contrarier les nationalistes militants. Profitant de cette situation, le PQ remporta une victoire inespérée en 1976, en faisant de l'incompétence du gouvernement Bourassa un argument électoral.
En 1977, le gouvernement de Lévesque institua le français comme unique langue officielle du Québec, jusque-là bilingue!; le français devait ainsi être la langue des affaires et de la vie quotidienne. En mai 1980, les électeurs québécois repoussèrent une proposition de loi qui jetait les bases d'une séparation vis-à-vis du Canada. Toutefois, le PQ remporta les élections provinciales de 1981.
Bourassa, comme le nouveau président du PQ et le Premier ministre Pierre-Marc Johnson, mit l'accent sur leur programme économique lors de la campagne électorale de 1985. À cette occasion, les libéraux écrasèrent le PQ, remportant 99 sièges contre 23.
En 1987, le Québec, seule province à ne pas avoir admis la Constitution du Canada de 1982, consentit à accepter le document, en signant l'accord du lac Meech, en échange d'une série d'amendements par lesquels il était reconnu que la province était une «!société distincte!». Les libéraux gagnèrent les élections de 1989, ce qui valut à Bourassa de devoir gérer la crise, née du refus de deux autres provinces de ratifier les amendements du lac Meech. Une nouvelle tentative de réforme, élaborée à Charlottetown, dans l'île du Prince-Édouard, fut rejetée par les électeurs québécois et la plupart des autres provinces. Lors des élections d'octobre 1993, un nouveau mouvement indépendantiste, le Bloc québécois, remporta 54 sièges à la Chambre des communes canadienne. Bourassa annonça sa démission fin 1993. Le président du Trésor, Daniel Johnson, fut alors choisi pour prendre la tête du Parti libéral et prêta serment en tant que Premier ministre du Québec, le 11 janvier 1994. Le Parti québécois remporta les élections provinciales de septembre 1994 et Jacques Parizeau devint Premier ministre du Québec. Il démissionna de ce poste en 1995 à l'issue d'un nouveau référendum sur l'indépendance de la province, qui se solda par une courte victoire du non, et donc pour le maintien du Québec au sein de la Confédération canadienne. Lucien Bouchard prit alors la tête du Parti québécois et devint Premier ministre. Aux élections générales de 1997, les souverainistes du Bloc québécois enregistrèrent un important recul, ne conservant que 44 sièges à la Chambre des communes, soit dix de moins que dans la législature précédente.



"Québec (province)", Encyclopedie Microsoft(R) Encarta(R) 98. (c) 1993-1997 Microsoft Corporation. Tous droits reserves.


valBG
Заключено