Statia za balgarite v Kvebek City na frenski
Публикувано на: Съб Апр 29, 2006 6:39 pm
Les immigrants de la Capitale - avril 2006
Vestnikat Les immigrants de la Capitale izliza vseki mesec v Quebec City. Izdava se ot edin rumanec, koito hich ne e obichan ot kmetstvoto, zashtoto ne spestiava razni istini za imigraciata v tozi grad.
PENDANT QUE LES AUTORITÉS SONGENT À EN SÉDUIRE D’AUTRES
Les Bulgares quittent la ville de Québec
Presque tous les Bulgares qui sont arrivés à Québec ont quitté un bon
emploi et une position prestigieuse en Bulgarie. La nature humaine et le mirage canadien les ont fait croire qu’ils pouvaient vivre encore mieux... Ils sont nombreux ceux qui regrettent aujourd’hui leur choix et qui veulent partir ailleurs au Canada ou même retourner en Bulgarie. Pourtant, la Ville de Québec se prépare fébrilement à les remplacer… Une délégation de la mairie partira à Sofia au début de l’été pour une nouvelle activité de promotion.
« La plupart des Québécois sont réservés envers les nouveaux
arrivants », croit Milen, 35 ans, ingénieur d’origine bulgare.
« Même mes collègues de travail me voient comme une personne
de troisième qualité, bien que mon éducation soit supérieure à la leur
et mon expérience de travail soit plus longue. » Il dit qu’il lui a
fallu 4 000 heures en Bulgarie pour recevoir son diplôme.
Mais il a trouvé un job à Québec comme technicien, qui
pourrait normalement être effectué par une personne avec
200 heures de formation. « J’ai envoyé 2 000 CV et j’ai reçu une
seule offre d’emploi. Par exemple, j’ai envoyé deux CV en Ontario et
tout de suite j’ai reçu un appel », partage Milen qui déménagera
bientôt à Toronto.
« Le gouvernement invite des gens bien éduqués, mais presque
personne à Québec ne leur permet de montrer leur expérience.
Ils sont obligés de travailler ici pour quelques sous, ce qui ne leur
convient pas et alors ils cherchent d’autres possibilités.», dit Maia
dont l’époux travaille déjà en Ontario, où elle va le suivre naturellement.
Langue compliquée…
Alexander a 33 ans. Il possède deux maîtrises en histoire,
faites à Sofia et à Budapest. Il est parti de Québec l’année
passée, mais il me raconte son histoire dans un courrier exclusif.
« Je suis arrivé avec beaucoup d’idéalisme post-communiste
pour la liberté, la démocratie et la prospérité qui règnent dans les
pays industrialisés. Mon plan était simple : je trouve rapidement un
emploi et après je fais un doctorat en histoire. J’ai eu des problèmes
au niveau de mon orientation sur le marché du travail à Québec. Ça
m’a pris environ six mois et pendant ce temps j’ai gaspillé cinq
ou six mille dollars. Au fur et à mesure, d’une personne libre je suis
devenue une personne dépendante des soins de l’état. Quand on ne fait
rien pendant longtemps, on perd son enthousiasme et sa motivation.
Je n’ai pas reçu de bons conseils des nombreuses organisations d’aide
aux immigrants. »
La langue française est un grand défi pour les Bulgares de
Québec. L’anglais s’apprend plus souvent à l’école que le
français. « Ça vaut beaucoup de peine pour moi d’être meilleur en
français. Le langage qui se parle dans la rue est différent de ce qu’on
apprend dans les cours de francisation », raconte Veronica qui
a 30 ans. Elle partira avec sa famille en juillet, parce qu’elle
veut travailler en anglais qui est plus répandu même en
Bulgarie.
« Nous ne sommespas venus ici pour
survivre... »
Selon le président de l’Association des Bulgares à Québec, M. Konstantin Katzarski, « il ne s’agit pas d’un phénomène bulgare, mais plutôt
d’une réalité, d’une régularité, de la conséquence logique d’un problème.
Nous devons vivre où il y a du travail. Oui, à Québec il y a du
travail pour les immigrants, mais du travail irrégulier, du travail non
qualifié et mal rémunéré. Alors, un professionnel qui ne trouve pas du
travail à Québec le cherchera ailleurs…
Comme tout le monde, nous voulons vivre pleinement.
Nous ne sommes pas venus ici pour
survivre... »
À la fin de cette enquête, j’aurais une demande personnelle.
Cher éditeur, permettez moi de profiter de votre journal
dans un but personnel. J’ai à vendre, en très bon état et à
bon prix, poêle, frigo, laveuse et sécheuse. Je ne peux pas les
transporter de la Capitale Nationale à la Capitale Fédérale
où je déménagerai bientôt. Je vous remercie beaucoup pour
cette opportunité…
Vesela YANEVA
Vestnikat Les immigrants de la Capitale izliza vseki mesec v Quebec City. Izdava se ot edin rumanec, koito hich ne e obichan ot kmetstvoto, zashtoto ne spestiava razni istini za imigraciata v tozi grad.
PENDANT QUE LES AUTORITÉS SONGENT À EN SÉDUIRE D’AUTRES
Les Bulgares quittent la ville de Québec
Presque tous les Bulgares qui sont arrivés à Québec ont quitté un bon
emploi et une position prestigieuse en Bulgarie. La nature humaine et le mirage canadien les ont fait croire qu’ils pouvaient vivre encore mieux... Ils sont nombreux ceux qui regrettent aujourd’hui leur choix et qui veulent partir ailleurs au Canada ou même retourner en Bulgarie. Pourtant, la Ville de Québec se prépare fébrilement à les remplacer… Une délégation de la mairie partira à Sofia au début de l’été pour une nouvelle activité de promotion.
« La plupart des Québécois sont réservés envers les nouveaux
arrivants », croit Milen, 35 ans, ingénieur d’origine bulgare.
« Même mes collègues de travail me voient comme une personne
de troisième qualité, bien que mon éducation soit supérieure à la leur
et mon expérience de travail soit plus longue. » Il dit qu’il lui a
fallu 4 000 heures en Bulgarie pour recevoir son diplôme.
Mais il a trouvé un job à Québec comme technicien, qui
pourrait normalement être effectué par une personne avec
200 heures de formation. « J’ai envoyé 2 000 CV et j’ai reçu une
seule offre d’emploi. Par exemple, j’ai envoyé deux CV en Ontario et
tout de suite j’ai reçu un appel », partage Milen qui déménagera
bientôt à Toronto.
« Le gouvernement invite des gens bien éduqués, mais presque
personne à Québec ne leur permet de montrer leur expérience.
Ils sont obligés de travailler ici pour quelques sous, ce qui ne leur
convient pas et alors ils cherchent d’autres possibilités.», dit Maia
dont l’époux travaille déjà en Ontario, où elle va le suivre naturellement.
Langue compliquée…
Alexander a 33 ans. Il possède deux maîtrises en histoire,
faites à Sofia et à Budapest. Il est parti de Québec l’année
passée, mais il me raconte son histoire dans un courrier exclusif.
« Je suis arrivé avec beaucoup d’idéalisme post-communiste
pour la liberté, la démocratie et la prospérité qui règnent dans les
pays industrialisés. Mon plan était simple : je trouve rapidement un
emploi et après je fais un doctorat en histoire. J’ai eu des problèmes
au niveau de mon orientation sur le marché du travail à Québec. Ça
m’a pris environ six mois et pendant ce temps j’ai gaspillé cinq
ou six mille dollars. Au fur et à mesure, d’une personne libre je suis
devenue une personne dépendante des soins de l’état. Quand on ne fait
rien pendant longtemps, on perd son enthousiasme et sa motivation.
Je n’ai pas reçu de bons conseils des nombreuses organisations d’aide
aux immigrants. »
La langue française est un grand défi pour les Bulgares de
Québec. L’anglais s’apprend plus souvent à l’école que le
français. « Ça vaut beaucoup de peine pour moi d’être meilleur en
français. Le langage qui se parle dans la rue est différent de ce qu’on
apprend dans les cours de francisation », raconte Veronica qui
a 30 ans. Elle partira avec sa famille en juillet, parce qu’elle
veut travailler en anglais qui est plus répandu même en
Bulgarie.
« Nous ne sommespas venus ici pour
survivre... »
Selon le président de l’Association des Bulgares à Québec, M. Konstantin Katzarski, « il ne s’agit pas d’un phénomène bulgare, mais plutôt
d’une réalité, d’une régularité, de la conséquence logique d’un problème.
Nous devons vivre où il y a du travail. Oui, à Québec il y a du
travail pour les immigrants, mais du travail irrégulier, du travail non
qualifié et mal rémunéré. Alors, un professionnel qui ne trouve pas du
travail à Québec le cherchera ailleurs…
Comme tout le monde, nous voulons vivre pleinement.
Nous ne sommes pas venus ici pour
survivre... »
À la fin de cette enquête, j’aurais une demande personnelle.
Cher éditeur, permettez moi de profiter de votre journal
dans un but personnel. J’ai à vendre, en très bon état et à
bon prix, poêle, frigo, laveuse et sécheuse. Je ne peux pas les
transporter de la Capitale Nationale à la Capitale Fédérale
où je déménagerai bientôt. Je vous remercie beaucoup pour
cette opportunité…
Vesela YANEVA